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Théâtre Essaïon
6 Rue Pierre au Lard 75004 Paris
Renseignements et réservation par téléphone au 01 42 78 46 42 ou sur le site du théâtre
du jeudi au samedi à 19h45
Un adolescent, né d’une relation extraconjugale, revit devant le juge ses souvenirs à l’âge de cinq ans : Sa mère, cherchant désespérément à se venger de son père qui l’a quittée, prend à témoin l’enfant, le rend complice de ses tourments, ses ambiguïtés et ses obsessions, jusqu’au jour où l’enfant, devenu adolescent, commettra un délit.
« Pièce d’une cruauté comique : on y rit à chaque réplique avant de pleurer à la dernière scène avec l’enfant dépositaire de toutes les passions contradictoires de ses parents ».
« Comme chez Sophocle, l’auteur du méfait, étranger à son propre destin, procède à une enquête sur lui- même sans savoir qu’il est victime d’un déterminisme familial. »
« Cinq ans d’âge est une pièce accomplie. Elle touche aux abysses de l’être. Elle nous captive par sa forme. Elle est pleinement de notre temps. Du vrai Théâtre. » Alain Knapp, ancien directeur de l’école nationale supérieure d’art dramatique de Strasbourg.
Crédit photo : Sandrine Lissac
Crédit photo : Sandrine Lissac
Crédit photo : Sandrine Lissac
Né en 1939. Directeur de 2 collections aux éditions HD (Hermann).
Ses pièces de théâtre sont éditées aux éditions Crater (Cinq ans d’âge préface de Alain Knapp, illustrations de Valère Novarina) ; La vérité toute nue in Rencontres à la cartoucherie tome I) ; Gare au théâtre (Sous-maîtres in le bocal agité 5 ; Des-cendre, et Adresse du premier au prem’ in Le bocal agité 6 ; La conseillère jeunesse in Petits petits 8) ; éditions de l'amandier (Meurtre par omission, (préface de Philippe Adrien, postface de Henri Caillavet) suivi de Femme d'un certain âge cherche jeune homme ; Sous-maîtres 2ème version in La plus grande grande pièce du monde) ; éd. Entrées de jeu (Endo-game ou game over, il faut choisir in Chroniques d'avril) ; éd inecat (Rien à lui, Tout à lui) ; ABS (Henri et Gaétan) ; Art et Thérapie (rencontre de l’innommable et de l’innommée), éditions du 38 (Strip-tyque) et dans des revues : Nouvelle donne, les cahiers du détour, Philos, etc. (De l’origine humaine de Jésus ; Le tour du trou ; etc.)
Ses pièces : La psychologre ; Les éclats de la fête ; Con-sécration ; Le Grand O ; La vérité toute nue ; L’ordinateur de deuxième génération ; Le petit amour ; La mère de Nicolas ; Des-cendre ; Sous-maîtres ; Fragments ; De phantasme en fantasme ; endogame ou game over il faut choisir ; Instruction civique ; Rencontre de l'innommable et de l'innommée ; Le conte de singesse (version française et version basque) ; Pinocchio21 (version française et version basque) ; Rien à lui, tout à lui ; Rencontre de l’innommable et de l’innommée ; Strip-tyque, ont été créées et jouées à la Cartoucherie de Vincennes (théâtres de la Tempête, du Chaudron, de l’Epée de Bois), à Essaïon (2 pièces), à Gare au théâtre (2 pièces), à la Maroquinerie, au Théâtre du Rond-Point, au théâtre Olmstedt, à l’Aire Falguière, au Théâtre Colibri (Avignon), au centre culturel Jean Arp de Clamart, au Théâtre 71 (Malakoff), au Théâtre de la Madeleine (Troyes), au Petit Théâtre de Vallières (Clermont Ferrand), au Silo (Montoire), au théâtre Gérard Philippe (Olivet), au théâtre Portail Sud (Chartres), au Réservoir, etc., en pays basque et dans des bars et des galeries (Traffic)… Metteurs en scène : Philippe Adrien (3 pièces), Mustapha Aouar, Jean-Pierre Bernay (2 pièces), Jean-Gabriel Carasso, Pierre Chabert, Foa Damiano, Philippe Dormoy, Gérard Fridblat, François Lazaro, Laurent Searle, Sergio Veliz, Kittof Prudhomme, Danielle Rochard-Touzé, Anne de Broca et l’auteur… D’autres ont été lues au café littéraire de La Maroquinerie, à l'Atalante, au Théâtre Poème de Bruxelles, au petit théâtre du Salon du livre, au Théâtre 14 Jean-Marie Serreau, au Théâtre Essaïon (2 pièces), à la Guinguette Pirate, au Réservoir, à la Pépinière Opéra, dans des bars (St Sulpice, etc.) sous la direction d’Alain Barsacq, Jean-Luc Moisson, Alan Rossett, … Le Théâtre de la Vieille Grille a consacré un cycle à des lectures de son œuvre (24 pièces y ont été lues) Il est l’auteur d’une forme théâtre singulière : le Théâtre de la Réminiscence, faire jouer aux comédiens un de ses souvenirs marquants personnels. A ce titre il a été le directeur d’une troupe de théâtre pendant 7 ans qui se refonde actuellement. Sa compagnie Théâtre de la Réminiscence coproduit des spectacles divers.
Auteur de nombreux livres de réflexion parmi lesquels : Pour une psychiatrie de l’ellipse, les aventures du sujet en création (avec Ivan Darrault, préface de Jean Duvignaud, postface de Paul Ricoeur), Presses Universitaires de France puis PUG, traduit en espagnol (Université de Lima) ; Métapsychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, Desclée de Brouwer ; L’art en thérapie, éd. Hommes et perspectives ; Handicaps et marché de l’art, Fondation de France ; Les masques de l’argent, Robert Laffont ; L’enfance malgré nous, Mercure de France ; L’art-thérapie (coll. que sais-je ? 10e édition, 51ème mille) traduit en japonais et en espagnol ; Histoire contemporaine de la psychiatrie de l’enfant (avec G. Benoit) (coll. que sais-je ?) traduit en japonais ; Pour une psychiatrie de l’ellipse (Nouvelle édition), Presses Universitaires de Limoges traduit en espagnol (ediciones Octaedro, Barcelone) ; La creación como proceso de transformación (ed. Octaedro, Barcelone) ; Violences sexuelles faites à enfants, éd. Pleins Feux ; Psychothérapie et phénoménologie, Perspectives Psy EDK ; Petit voyage iconoclaste en psychothérapie, Presses Universitaires de Grenoble ; Passion, amour et autres cas de figure (liminaire de Sigmund Freud). L’Harmattan ; En écriture : Les enfants violentés (titre provisoire). Ouvrages récemment parus : Penser l’art-thérapie, PUF, postface d’Henri Maldiney ; Initiation à l’art-thérapie : découvrez-vous artiste de votre vie, éditions Marabout ; Psychothérapie d’enfants et d'adolescents, une réinvention permanente, HD/Hermann ; Théâtre et dramathérapie, Que sais-je ? traduit en espagnol ed. Octaedro ; Scènes d’une cure ordinaire, roman suivi de son adaptation théâtrale, HD Ses textes sont traduits en italien, coréen, anglais, catalan, roumain…
Par ailleurs Directeur de l’Institut national d’expression, de création, d’art et thérapie (qui délivre des titres professionnels officiels de médiateur artistique et d’art-thérapeute). Fondateur de la escuela de arteterapia de Barcelone ; et directeur des éditions Art et Thérapie.
Expérience dans la presse, régulière Artension, et la revue en ligne lacritique.org, etc., Radio, TV, cafés littéraires et de philo,… Conférencier un peu partout (séminaires au centre Pompidou, à l’EHESS, à la Halle St Pierre (séminaires mensuels de janvier à juin depuis huit ans) ! Fondateur et directeur de la revue (fondée en 1981 et toujours vivante !) Art et Thérapie (actuellement 123 numéros (les derniers sur Présence des mythes ; Création en Alzheimer ; Fin de vie, soins palliatifs : Vivre encore ; L’autisme sous l’angle de la création). Son théâtre iconoclaste explore nos implicites : cruautés inapparentes, sentiments inavoués, bonne conscience, affleurement de refoulés, mal sous couvert de bien, manipulations innocentes. On y rencontre des personnes âgées : Femme d’un certain âge cherche jeune homme ; La voisine de Germaine ; Têtes perdues ; et des enfants : La mère de Nicolas ; Le petit amour ; Henri et Gaëtan ; La psychologre ; Un X surnuméraire ; L’ordinateur de deuxième génération ; Rien à lui, tout à lui ; La mère, la mère toujours recommencée ; Pinocchio 21ème ; Adresse du premier aux prem' et autres enfantements ; 10paritions, Mettre Mathilde au parfum, des thèmes métaphysiques ou de société : Le tour de Babel ; Rencontre de l’innommable et de l’innommée ; Conte de singesse ; La mort avec sursis ; Meurtre par omission ; Scènes d’une cure ordinaire ; Demain est le même jour ; Le double et son théâtre, et sexuels : Striptyque ; La bonde, L'injure faite à l'enfance, Cures d’amaigrissements, ainsi que des problèmes contemporains : euthanasie active et passive, Alzheimer, inceste, pédophilie, autisme, accouchement sous X, avortement, racisme, rapports créature/Créateur, travail de deuil, exploitation des enfants, eugénisme négatif, société du spectacle, sectes, montée du fascisme, la plupart du temps sous une forme plaisante et terrible, plaisamment terrible et terriblement plaisante…
Expérience occasionnelle de comédien : au cinéma : La vérité sur l’imaginaire passion d’un inconnu de Marcel Hanoun ; Condamnés à réussir de François Jacquemain ; et au théâtre : La séance de Alain Didier-Weill au Lucernaire (rôle principal), mise en scène Catherine Espinasse ; La femme pluie de Chantal Portillo, mise en espace Guy Lavigerie ; La danse des cafards de Danièle Caviglioli…
Le blog de andika - 21 avril 2019
Cinq ans d'âge est une pièce de théâtre du Dr Jean-Pierre Klein. Car en effet, en plus d'être dramaturge, cet homme est également un médecin psychiatre. Ce qui l'a conduit à fonder l'Inecat (Institut national d'expression, de création, d'art et transformation), et le concept d'art-thérapie.
De thérapie, il en est un peu question dans cette pièce. Elle se déroule dans le cabinet... Du juge pour enfant ! Le jeune Damien, 17 ans, comparait devant le juge pour un délit qu'il a commis, et il est sommé par ce dernier de s'expliquer. Damien s'exécute alors et remonte jusqu'à une période fondatrice de son existence, lorsqu'il avait l'âge de cinq ans.[...]
[...]Pièce sans concession sur notre temps, ses travers mais aussi ses réalités, on n'en sort pas indifférent. Un humour noir manié de façon très habile qui permet de faire passer certains messages. Notamment une critique assez malicieuse de la psychanalyse. Une mise en scène remarquable qui avec des moyens très simples, sert le texte avec avec beaucoup d'acuité. Enfin, des comédiens totalement engagés dans leurs rôles respectifs. Regis Romele, cumulant trois rôles, (policier, psy et hilarant libertin), et Patrick Courtois, en juge humain et inflexible. Une pièce à voir. Définitivement.
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Baz'Art - 19 avril 2019
Nous étions à la jolie Première de Cinq ans d'âge au Théâtre de l'Essaïon, une adaptation du texte éponyme de Jean-Pierre Klein (publié aux éditions TriArtis) par Michel Laliberté et son assistante Agathe Quelquejay. Une pièce drôle et cruelle portée par quatre talentueux comédiens, qui interroge sur le rôle de la mère et sur l'influence de nos années d'enfance sur notre adolescence et notre vie d'adulte.
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Chantal RAJIC - le 08/04/2019
Un grand merci pour ce spectacle de vendredi soir qui interpelle sur notre société actuelle et incite à la réflexion. L'enfant témoin, l'enfant rien, victime de prédations affectives ne rencontre sur son chemin que chaos et entraves multiples. Son "délit" se délie dans l'histoire de sa vie.
Merci également aux extraordinaires comédiens qui incarnent si bien leurs personnages.
"Damien ouvrira-t-il un jour ses petites menottes de 5 ans d'âge pour prendre sa vie en main ?
Oubliera-t-il son voyage au bord de l'amer ? L'amant de sa mère, son père sera-t-il un re-père pour un enjeu de construction ?
Ange de Saint quand d'âge vient... Dame mien."
Isabelle Ferré, écrivaine, animatrice d’ateliers d’écriture - le 14/04/2019
C'était hier une pièce saisissante, tes comédiens habitent puissamment le texte. "damien" m'a impressionnée, sans âge et sans voix, les yeux et autre chose de la douleur sidérée m'ont fait penser au Cri de Munch.
je me disais que si je devais faire un atelier d'écriture à partir de là, je proposerais bien de partir du délit, délie, dans la bouche de l'enfant-fillette (qu'il protégea) et ou de la femme-mère (qu'il inquiéta)... des voix qui réenrouleraient l'histoire longtemps après. Le théâtre est sans fin.
Bonne suite à Cinq ans d'âge (joli titre).
Jean-Marc Menuge comédien
J’ai tout à fait apprécié : mise en scène sobre et efficace, comédiens justes dans leur interprétation, particulièrement la mère et l'enfant qui formaient un duo saisissant (mention spécial pour Rémi Goutalier, très présent et très touchant dans ce rôle quasi muet). Je trouve que la pièce est forte. On ressort de la salle chamboulé et mal à l'aise, ce qui me semble montrer la justesse du propos.
Les personnages de la mère de Damien, de son père et de Damien lui-même, enfant de 5 ans devenu adolescent, sont complexes et ambivalents, certes faits d’amour tourmenté mais aussi de destruction des autres et de soi…
L’astuce géniale de la pièce est que l’enfant rit en toute connivence avec les « farces » de sa mère (réglant son compte à son père sans qu’il s’en aperçoive), avant qu’on prenne conscience dans les dernières scènes que c’est lui qui morfle, payant dans sa chair ce que représente pour sa mère la gent masculine « Un coup de queue, messieurs (dit-elle à son père et à son fils) sachez que ça peut avoir des conséquences, des conséquences conséquentes ».
Tous les hommes de la pièce sont en effet des figures de pouvoir : policier, judiciaire, machiste, psychanalytique.
On est d’ailleurs avec elle contre ces personnages sûrs d’eux-mêmes pour à la fin déplacer le curseur sur l’enfant qui joyeux complice de sa mère qu’il accompagne dans sa révolte pour enfin entrer dans une rébellion vouée à l’échec.
Mois d’Avril 2019 N°316 - par Jacques MITON
Le spectacle que nous propose le THEATRE DE L’ESSAION, sur une idée de Jean Pierre KLEIN, raconte l’histoire d’un adolescent né d’une relation extraconjugale et qui revit devant le juge ses souvenirs à l’âge de cinq ans. Sa mère, avec une certaine délectation à se venger du père, prend à témoin l’enfant, le rend complice de ses tourments, de ses obsessions jusqu’au jour où l’enfant, devenu adolescent, commettra un délit. Le rôle d’une mère dans la vie d’un enfant est crucial bien que la dynamique entre les deux ne soit pas toujours évidente, l’implication du parent dans la vie de son fils a un impact important sur le développement de l’identité masculine de ce dernier et façonnera l’homme qu’il deviendra plus tard.
L’absence du père dans la vie d’un garçon entraine immanquablement un déséquilibre dans son développement.par l’accroissement de certains troubles caractériels tels que l’instabilité, la colère, l’agressivité, l’anxiété et l’impulsion
L’enfant a besoin d'une médiation pour son développement
La mise en scène, le texte, le jeu des comédiens, surtout Rémi GOUTALIER dans le rôle de Damien en retrait mais efficace d’un enfant en quête de son existence, fait que le spectateur assiste à un spectacle exceptionnel.
Une pièce qui fait réfléchir sur notre position de parent et qu’il faut aller voir au THEATRE DE L’ESSAION
Froggy's Delight - par Nicolas Arnstam
Auditionné à la suite d'un délit qu'il a commis par un juge pour enfants, Damien, âgé de 17 ans commence à raconter son histoire depuis l'âge de ses cinq ans.
Revivant en flashback toute son enfance, Damien enfant illégitime d'un père qu'il n'a jamais vu, devra endurer la souffrance et la solitude de sa mère (Laetitia Richard) ainsi que l'entourage de celle-ci : des hommes de passage ou un psy peu pédagogue (Régis Romele). Le constat est brutal et le récit, totalement anxiogène.
"Cinq ans d'âge", le texte cruellement réaliste de Jean-Pierre Klein ne laisse pas beaucoup de chances à ses personnages, plongeant le spectateur dans un malaise permanent. Michel Laliberté dans une mise en scène précise sans effets superflus donne à ce drame qui montre tous les traumatismes de l'enfance, toute la force voulue.
Laetitia Richard en mère perdue est formidable et apporte à cette pièce courte une tension qui ne faiblit pas. Quant à Rémi Goutalier dans le rôle de Damien, le plus souvent mutique, il promène son visage mélancolique où s'imprime l'incompréhension alors que les pires choses lui tombent dessus. Il est absolument convaincant dans ce personnage, loin d'être évident à jouer.
A leurs côtés, Régis Romele dans différents rôles et Patrick Courtois dans celui du juge sont impeccables et contribuent à la grande qualité de cette sombre histoire. On aimerait un mince filet d'espoir pour ce personnage attachant et bouleversant, représentant éloquent d'une enfance brisée.
Un spectacle implacable et poignant.
Lire l'article sur www.froggydelight.com
sceneweb.fr - 7 mars 2019
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