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Infos pratiques Présentation L'artiste
Chez Fabrice
à La Rose des Vents
2 rue du Marais, au bourg - 14150 Ouistreham Riva-Bella
Entrée libre
Lupi, illustratrice pour plusieurs ouvrages de TriArtis, expose ses peintures sur le thème éternel de la pomme…
Artiste peintre, et à l’occasion de ce livre, apprentie-faussaire.
Elle est née à Paris. A 9 ans elle peignait – déjà, mais à la chaîne – des centaines de pattes de moutons de la crèche. Elle fit ensuite tous les métiers qui nourrissent un peu, pas toujours assez, parmi les plus gais, mannequin chez Mademoiselle Grey, danseuse avec Claude François, roman-photo, films publicitaires…
Parfois, elle peint. Parfois elle met les mains dans l’argile. Elle apprend son métier dans divers ateliers à Paris. Elle dira toujours : « Je ne sais pas dessiner, je ne comprends rien à la perspective », mais elle fait des couleurs son royaume. Sans jamais croire en elle.
Un beau jour, Max Ernst s’arrête sur son travail et lui dit « C’est bien. Tu es une artiste. Continue ».
Elle renâcle à le croire sérieusement, et profite de ce bel encouragement pour lâcher ses pinceaux et s’envoler pour New York, épouser l’homme de sa vie et futur père de sa fille.
Elle vivra vingt ans entre New York et Los Angeles. Dans cette période outre-Atlantique, la dilettante reprend ses pinceaux, jusqu’à sa première exposition américaine.
Revenue en France dans les années 90, elle suit un cursus aux Arts décoratifs, se passionne pour les trompe-l’œil, fabrique d’immenses décors pour des manifestations de toutes sortes. Et dès lors que la proposition vient de « quelqu’un de très gentil que je connais » accepte d’exposer. Paris, banlieue, province. En particulier, La Galerie Colette, au Palais royal, accueille successivement « Des fruits, des feuilles », puis « Chadamis, avec chiens » ou encore « De l’Irlande à l’Égypte ».
Voilà une artiste dont la biographie est infaisable : à l’exception de la date de la première réunion des États généraux (5 mai 1789), elle ne garde aucun chiffre en mémoire, les dates sont ses ennemies mortelles.
Mais son parcours, lui, suit une trajectoire cohérente. Du classicisme à l’huile, dans le style hollandais et minutieux du citron épluché, elle accordera ensuite un privilège à l’aquarelle et au pastel, pour finir par mélanger hardiment des wagons de couleurs acryliques.
Et si elle n’aimait pas beaucoup Isabelle Cousteil, elle n’aurait jamais participé à cet ouvrage !