Recherche sur le site
ISBN : 978-2-916724-19-5
10€ Commander
Ses lettres à une jeune comédienne préparent sa théorie du Paradoxe.
Le livre L'auteur Du même auteur La critique
Quelques années avant d’écrire son célèbre Paradoxe sur le Comédien, Diderot a noué des liens épistolaires avec deux comédiennes, l’une jeune et peu connue, mademoiselle Jodin, l’autre plus âgée, influente dans le milieu littéraire et théâtral du temps, madame Riccoboni.
Ces lettres peuvent se lire à travers les conseils prodigués comme des esquisses de l’œuvre à venir, des « essais » où s’élaborait la pensée de Diderot sur le jeu de l’acteur.
Ainsi dévoilées dans cet échange de lettres, les prémisses de la théorie de Diderot sur le comédien n’offrent pas seulement la trace de la genèse d’une œuvre plus construite et mieux connue, elle donne le plaisir de voir se déployer le petit théâtre des idées de Diderot : vivantes, violentes parfois, terriblement humaines.
Normalienne, agrégée de lettres modernes et docteur en littérature française (Université Paris IV-Sorbonne).
Elle est aujourd'hui maître de conférences à l'Université François Rabelais de Tours et chargée de cours à l'Institut d'études théâtrales de Paris III.
Elle se spécialise dans l'étude de la tradition du jeu de l'acteur en Occident et dans la compréhension de ses résonances contemporaines.
Elle est directrice artistique du festival de la correspondance de Grignan.
Elle a par ailleurs reçu une formation de comédienne à l’École de la Rue Blanche (École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) et à l'Académie russe des arts du théâtre (GITIS). Elle a travaillé au théâtre notamment auprès d'Andrezj Seweryn, Alain Knapp, Sergei Issayev, Eugène Green et joué dans son film Le Pont des Arts.
Elle joue Athalie de Racine au Grand Théâtre de Nantes en mai 2011 dans une mise en scène d'Alexandra Rübner, et monte le programme Belle folie - Mourir d’amour pour l’Atelier d’Axiane en Suisse et à la Villa Médicis de Rome.
Elle participe régulièrement au festival « Le Paris des femmes ».
Parmi ses autres publications :
- Alternatives Théâtrales, « L’acteur dans le grand format », numéro coordonné par Frédéric Maurin.
- La représentation théâtrale en France au XVIIe siècle, « Le Jeu du Comédien », Paris, Armand Colin, 2011 sous la direction d’Anne Surgers et de Pierre Pasquier.
- Jouer Ionesco, l’Acteur défendu, publication des actes du colloque de Cerisy, Les Solitaires Intempestifs, 2010.
Un texte écrit d'après la correspondance de Diderot avec Melle Jodin et Mme Riccobom, comédiennes.
Elle Jodin déclame des vers de Phèdre puis passe a la lecture d'une lettre de Diderot qui s'intéresse à elle et la conseille sur son jeu. La jeune actrice reprend les vers de Phèdre et essaie d'effacer les « accents d'entrailles » qui « ne sont qu'une mauvaise technique, déplaisante, fatigante, un tic aussi insupportable sur la scène qu'il le serait en société ». Jouer selon la raison et non la sensibilité.
Pour Diderot, il faut être vrai, et pour cela observer les actions réelles de la vie. II prône les règles de bienséance et de bonne éducation. Mme Riccobom, plus âgée, donne son avis sur leurs propos Voici en germe les idées du Paradoxe sur le comédien.
O. B