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ISBN : 978-2-490198-26-9
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Témoignage d'une mère qui a perdu son fils au Bataclan.
Le livre Les extraits L'auteur La critique Les événements
Une mère, une famille. Ils vivent dans un village en Bourgogne. A cinq ans, le petit Baptiste commence à jouer de la guitare. Il a de qui tenir, avec sa célèbre grand-mère…à dix-neuf ans, il tombe amoureux de Clara. Ils s’installent à Paris. Elle s’inscrit aux Beaux-Arts. Lui poursuit des études musicales. Sans jamais vraiment quitter les siens, les copains, fidèle aux lieux de son enfance. La guitare toujours au bout des doigts. à vingt-quatre ans, Baptiste Chevreau assiste au concert des Eagles of Death Metal. Au Bataclan. Une mère se souvient des jours heureux, scandés par les heures poignantes de la nuit du 13 novembre 2015.
L’IML. Des grilles, immenses... une nuée de journalistes, photographes, caméramen ! La police, bien sûr... et la Croix-Rouge. On passe les grilles. Les journalistes nous fichent la paix (quelqu’un a demandé à Alice si ça nous dérangeait d’être filmés, elle a dit oui). Une grande allée et, au bout, un bâtiment de briques rouges, très grand, imposant, très impressionnant !
Devant, une ou deux tentes blanches…
Marco vient à notre rencontre. On se tombe dans les bras. On pleure, on souffre... c’est notre bébé qui est là-bas... c’est notre petit à nous qu’ils ont tué ! Clara arrive, Clémence, on se serre tous, on pleure, on sanglote...
On se rapproche de la tente blanche. On est accueillis par des bénévoles de la Croix-Rouge et de l’aide aux victimes (la CUMP, la cellule d'urgence médico-psychologique). On nous offre à boire, à manger si on veut, des Kleenex, un soutien, une présence, des chaises si besoin...
Vous vous êtes bien moqués de moi, ta sœur et toi !
Elles ne vous revenaient pas, mes belles chaussures. Je ne les portais pas souvent, pourtant. Parfois, l’été, avec une robe, pour une sortie, j'exhibais mes « chaussures en or ». Je les aimais beaucoup, moi ! D’un or sombre, plutôt mat, discret.
Un beau jour, vous m’êtes tombés dessus... Vous avez avoué, tous les deux, en ricanant, que vous les trouviez très moches...
Je l’ignorais.
Bien après cet aveu, et les chaussures jetées, usées, fatiguées, vous ne vous lassiez pas de vous moquer.
J’ai toujours admiré les chaussures en or... Mais je n’ai plus jamais osé en acheter !
Zerbine a eu droit à un enterrement on ne peut plus digne : dans une caisse de vin de Cairanne en bois, dénichée par Patrick, avec des bouquets de boutons d’or et de fleurs de pissenlit, un air de trompette joué par Clémence, notre présence à tous les quatre et, je crois, Benjamin. Ou Alexandre.
Bouygues, en revanche, est toujours vivante. Ni très communicative, ni très affectueuse, mais bel et bien là. Elle n’a plus le « pansement de ciment » qu’elle portait sur sa carapace, et qui lui avait donné son nom. Elle a vieilli. Elle s’est réparée.
Bouygues a rythmé notre vie, au fil des saisons. S’enterrant à l’automne, se réveillant au printemps. Enfant, tu attendais avec impatience de la voir ressortir, grosse boule de terre qui avance toute seule avec sa tête de tortue qui se réveille doucement. Tu aimais la montrer à tes copains. Tout le monde n’a pas une tortue dans son jardin ! Même plus grand, à Paris, il t’arrivait encore de me demander : « Elle est réveillée, Bouygues ? »
Philomène est née d’une mère célèbre en chansons et d’un père musicien. Egalement nièce d’un écrivain, collecteur de prix prestigieux, l’auteur de cet ouvrage ne revendique pas pour autant l’ombre d’une prétention littéraire.
Le lecteur comprendra vite l’urgence, longtemps bridée, de ce récit.
A 18 ans, elle largue ses amarres parisiennes pour s’ancrer dans la maison de famille de Vézannes. Ses deux enfants y naissent : Clémence et Baptiste (prénoms familialement historiques).
Elle y devient aussi bourguignonne que les vins de son terroir, et s’y enracine.
La famille de sang d’amour et d’amitié n’a, longtemps, cessé de s’agrandir.
D’où ces fêtes et rassemblements amicaux, toujours des surprises, des attentions pour chacun, beaucoup de musique, de danses, d’amusement...
Philo, ainsi que ses proches l’appellent, a travaillé dans des domaines très différents.
Commerce de vêtements, boutique de lingerie, secrétariat à domicile… Mais, douée pour d’autres choses, ses hobbies basculent en compétences professionnelles : elle donne dans l’imprimerie d’un domaine viticole, puis devient graphiste indépendante.
C’était avant le 13 novembre 2015.
Aujourd’hui, outre le point d’orgue de ce livre bouleversant, Philo est aussi potière.
« Pour panser ses plaies ».
"Philomène Petitjean, la maman de Baptiste Chevreau, jeune Tonnerrois assassiné le 13 novembre 2015 au Bataclan alors qu’il avait 24 ans, vient de publier un livre de souvenirs.
C’est un témoignage émouvant que livre Philomène Petitjean dans un ouvrage intitulé Si ton âme en partant… S’inspirant d’une chanson de sa mère, Anne Sylvestre, la maman de Baptiste Chevreau, le jeune Tonnerrois tué le 13 novembre 2015 lors de l’attentat du Bataclan à Paris, évoque les souvenirs de jours heureux. Ceux d’avant l’attentat. Elle revient aussi, en de courts passages, sur ce 13 novembre 2015. Sur les jours qui ont suivi le drame."
"Le 13 novembre 2015, Baptiste Chevreau faisait partie des victimes de l’attentat du Bataclan, lors du concert du groupe de hard rock américain Eagles Of Death Metal. La mère du jeune homme de 24 ans, Philomène Petitjean, lui dédie ce livre sensible à la fois émouvant et sans pathos. Fille cadette d’Anne Sylvestre, elle s’est inspirée d’une des chansons de celle-ci pour le titre, Si mon âme en partant…"