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ISBN : 978-2-490198-12-2
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Adaptation des lettres, notes et propos par Virginie Berling
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En 1951, Jean Vilar, créateur partagé entre l’État dont il dépend et le peuple qu’il sert, donne au Festival d’Avignon toute son ampleur. Il se lance aussi dans l’aventure risquée du Théâtre National Populaire. Artiste au faîte de sa gloire, Gérard Philipe le rejoint. Tous deux sont bien décidés à faire vivre les grands textes d’un répertoire « élitaire pour tous », selon la formule d’Antoine Vitez. Ils évoquent les questions de théâtre qui les tourmentent, les imbroglios pratiques du métier, leur conception commune de cet art du jeu qui claque au vent. Leurs plumes, non dénuées d’humour, montrent le dense travail réalisé souvent dans l’urgence. Au-delà des engagements partagés, ils dévoilent leurs doutes et révèlent l’indéfectible respect qu’ils se portent. La mort brutale de Gérard Philipe en 1959 devait mettre un coup d’arrêt à cette entente si profonde, à la fois professionnelle et humaine.
En partenariat avec la maison Jean Vilar en Avignon.
Virginie Berling adapte des correspondances pour la scène du Festival de la Correspondance de Grignan depuis 2015. Son écriture est prolifique : pas moins de trente adaptations à ce jour, dont certaines ont été reprises à Bruxelles ou Berne. Professeure de lettres en classes préparatoires, elle est autrice de plusieurs romans en cours de publication. Sa curiosité se nourrit d’auteurs classiques à la plume exigeante, comme d’auteurs contemporains à l’écriture fiévreuse ou légère. Sa joie se porte vers tout ce qui l’entoure : les êtres humains, l’engagement des jeunes adultes qui se lancent, les pivoines blanches, les sciences, les épopées de science-fiction, les romans graphiques de Taniguchi, les œuvres plastiques de Sandrine Lemoigne.
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Gérard Philipe/Jean Vilar. Il reste peu de traces de la correspondance entre les deux comédiens. Mais ce peu témoigne d’une complicité et d’un respect profond, où l’admiration, réciproque, le dispute à leur engagement sans faille pour un art au service du public.[...]
Comment un célèbre acteur de cinéma et le créateur du Festival d'Avignon se sont-ils rencontrés, comment ont-ils noué une relation professionnelle très forte ? L'adaptation de leurs lettres, réalisée par Virginie Berling, et éditée par TriArtis, nous permet de le comprendre.
Gérard Philipe connait très vite le succès au cinéma. Il devient une "vedette" grâce à ses rôles dans "Le diable au corps" et "La Chartreuse de Parme". Mais il aime le théâtre où il a commencé à jouer. Un jour de novembre 1950, il vient voir Jean Vilar dans sa loge du théâtre de l'Atelier et se propose comme interprète. Le metteur en scène, qui a créé le festival d'Avignon en 1947, observe "ce garçon célèbre que je connaissais mal" et lui dit qu'il jouera "Le prince de Hombourg" au prochain Festival d'Avignon, en 1951.
C'est le début d'une relation fructueuse entre un metteur en scène exigeant et un acteur célèbre mais qui est resté modeste.
Gérard Philipe continue de jouer au cinéma. Jean Vilar lui donne ce conseil : "Tout ce que je souhaite, c'est que tu fasses un très beau Fanfan La Tulipe. Méfies toi : tu viens de faire du théâtre sans mesures, ne fourre pas du théâtre dans ton film."
En 1951, Jean Vilar devient le directeur du TNP - Théâtre National Populaire. Gérard Philipe le suit dans cette aventure. Il devient "Le Cid" et l'acteur-vedette du TNP. Occasionnellement, il fait de la mise en scène sur "Lorenzaccio", de Musset, quand Jean Vilar est malade. Mais celui-ci, malgré ses responsabilités directoriales, continue de vouloir jouer des rôles dans des pièces. Et là, Gérard Philipe lui donne des conseils directs, afin qu'il se disperse moins : "Joue moins. Ne fais qu'une grande création comme acteur. Et demande à d'autres acteurs que tu aimes de venir jouer chez toi."
De son côté, Jean Vilar écrit à son acteur-vedette d'arriver à l'heure aux répétitions !
Les deux hommes se parlent directement car la confiance entre eux est totale et ils ont un même idéal. Jean Vilar écrit à l'acteur : "Gérard, tu n'es pas pour moi que Rodrigue ou Hombourg. Tu es le seul comédien de ta génération qui ait compris sentimentalement le problème populaire."
En décembre 1952, ils rédigent une déclaration commune pour défendre le TNP critiqué dans la presse.
Cette correspondance met notamment en lumière la personnalité de Jean Vilar. Il écrit : "A 20 ans, j'étais pauvre et le théâtre me rejetait, à 30 ans, le théâtre ne m'acceptait toujours pas. A 40 ans, j'ai trouvé une équipe d'hommes et d'ouvriers, ma vie est belle. Je t'aime bien, Gérard, et je sais que tu m'aimes bien. La tâche continue et elle continuera après nous."
Fin 1954, Gérard Philipe éprouve le besoin de faire une pause théâtrale; il va notamment réaliser un film "Till l'espiègle" dans lequel Jean Vilar jouera un petit rôle. Il revient avec plaisir au TNP en 1958 pour jouer Musset "Les Caprices de Marianne" et "On ne badine pas avec l'amour", où il connait un triomphe.
Cette amitié prend fin en novembre 1959, avec la mort de Gérard Philipe.
"Il était loyal. Il était fidèle. Fidèle à ses engagements du premier jour. Quoiqu'il advint. Quoiqu'il advienne. Cette fidélité de lui à nous, de nous à lui, seule la mort pouvait la rompre", écrit Jean Vilar.
-Jean Vilar/Gérard Philipe, j'imagine mal la victoire sans toi..."Adaptation des lettres par Virginie Berling. Editions TriArtis.
6 juillet 2019
Tandis que le soleil darde la bourgade drômoise de ses rayons matinaux, il nous faut constater avec une nostalgie, chaque année reconduite, que le Festival baissera rideau (mais non pavillon) cette nuit, aux alentours de minuit[...]
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27 juin 2019
[...]Ce sera le point d’orgue du Festival de la correspondance de Grignan, le spectacle qui conclura d’émotion générale sa 24e édition, samedi 6 juillet, à 22 heures ( Cour du Château).
Adaptée par Virginie Berling, mise en voix, par Julia de Gasquet, la correspondance d’estime et d’amitié de Jean Vilar (1912-1971) et de Gérard Philippe (1922-1959) sera lue par Eric Ruf et Laurent Sauvage.
Elle nous plonge dans les années 50 – c’est le thème du Festival – l’aventure du Théâtre national populaire, celle du Festival d’Avignon.
Pimentée de notes de service, de mementos, d’extraits manuscrits de Jean Vilar, d’une interview de Gérard Philippe, la correspondance se conclut par la mort prématurée du monstre sacré – le 25 novembre 1959 – et l’hommage que Jean Vilar lui rend[...]
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Le dimanche 11 juillet 2021
Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon
Infos : chartreuse.org
Du mardi 02 juillet 2019 au samedi 06 juillet 2019
à Grignan
Informations et programme en ligne